Depuis au moins deux décennies, on demande aux entreprises d’amorcer un virage numérique. Qu’en est-il aujourd’hui ? On aurait tendance à croire que la grande majorité a une présence en ligne, que ce soit par l’entremise d’un site Web ou via les médias sociaux. Mais est-ce bien suffisant ? Au début du mois de mai 2022, la banque de développement du Canada (BDC) a dévoilé les résultats d’une étude réalisée auprès de 1500 PME canadiennes, visant à déterminer leur progrès dans l’espace numérique. Après analyse de l’ensemble des données recueillies, ils sont parvenus à la conclusion que les entreprises qui investissent en technologie sont généralement celles qui sont les plus prospères.
En comptabilisant les résultats, les analystes de la BDC ont classé les entreprises selon leur degré de maturité numérique et ont comparé leur niveau de croissance. On y apprend que le tiers des entreprises qualifiées de retardataires ont vu leur chiffre d’affaires stagner ou régresser pendant l’année 2021. À l’opposé quand on s’intéresse aux compagnies dites avancées technologiquement, ce chiffre se situe plutôt à 4 %. L’écart est remarquable, cependant on peut également y déceler une note positive, puisqu’en comparaison avec des données récoltées en 2018, on constate que les entrepreneurs canadiens sont plus nombreux à investir en technologie de nos jours. Malgré cette nette amélioration, on constate que les entreprises dites technologiquement avancées, qui ont mis en place un site Web, un plan d’affaires numériques et un processus d’analyse des données provenant des clients numériques ; n’occupent que 5 % de l’ensemble des compagnies ayant participé à l’étude.
Selon l’étude, les bons élèves se trouvent majoritairement dans les domaines de la vente au détail, de la culture ainsi que des technologies de l’information. Les retardataires pour leur part, œuvrent dans le commerce de gros, le transport, la construction ainsi que les services aux particuliers. En réaction à l’étude, l’économiste en chef de la BDC Pierre Cléroux, dénonce la croyance populaire voulant que la transition numérique ne puisse être profitable que pour un certain type d’entreprises. Selon lui la pandémie de COVID-19, a prouvée le contraire. Si tous les consommateurs n’achètent pas en ligne, une majorité va aller s’y renseigner avant d’effectuer un achat. Il rappelle également que le commerce électronique a triplé au pays, durant la pandémie.
Lorsque l’on questionne les entrepreneurs canadiens sur leurs réticences à passer au numérique, beaucoup évoquent des enjeux de nature monétaire. Effectivement, la perception voulant que l’on doive investir des sommes considérables pour assurer une présence numérique est encore bien présente, quoiqu’elle soit de moins en moins vraie. Il n’est plus nécessaire d’investir des sommes astronomiques pour assurer la présence en ligne d’une entreprise et c’est sans tenir compte du retour sur investissement.
L’étude de la BDC est claire, un fossé numérique sépare les entreprises au pays. Celles qui ont instauré une stratégie numérique, ont une plus forte croissance, s’adaptent plus rapidement aux changements et sont plus aptes à exporter leurs produits. Malgré certaines évidences, seulement une entreprise sur 20 utilise la technologie, de manière optimale. Les entreprises qui investissent avec persévérance du temps et des ressources pour s’adapter aux changements continueront à prospérer, tandis que les entreprises qui refusent toujours de prendre le train du numérique seront malheureusement laissées pour compte.
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